L’enfer d’un monde est une explosion de mouvement, une performance intense où la danse devient un cri, une force brute qui traverse le corps et l’âme. Portée par une chorégraphie saisissante et viscérale, cette œuvre transforme la scène en un tourbillon d’énergie pure, où chaque geste frappe comme une déflagration.
Nous avons exploré la violence sous toutes ses formes, du tumulte intérieur aux éclats du monde extérieur. Il y a dans chaque mouvement cette tension entre l’intime et l’extime, entre la blessure silencieuse et l’éruption visible. La danse ici n’illustre pas simplement la violence, elle en interroge les mécanismes profonds : comment se grave-t-elle dans le corps ? Comment se répercute-t-elle dans l’espace social ? Chaque geste témoigne de cette dualité, entre l’impact subi et l’énergie qui résiste, entre l’écrasement et l’affirmation. Le corps, tour à tour refuge et champ de bataille, devient le lieu d’une métamorphose où la brutalité se transforme en langage, où la douleur devient danse.
À travers une danse puissante et engagée, L’enfer d’un monde plonge le spectateur au cœur de la lutte contre la violence conjugale, sans jamais tomber dans le didactisme. Ici, l’émotion passe par le corps, la rage et la résilience s’incarnent dans des mouvements d’une intensité rare. Loin d’être un simple constat, ce spectacle est un appel vibrant à l’action et à la prise de conscience, une expérience qui se ressent autant qu’elle se vit.
Une œuvre captivante et résolument moderne, qui repousse les limites de la danse contemporaine. Une claque scénique à ne pas manquer.
Nicolas Zemmour: directeur artistique, chorégraphe
Marc Zemmour: dramaturge
Benoît Brault: créateur lumières
Émilie Garetier: Répétitrice et assistante de création
Chantal Carrier: interprète
Claire Campbell: interprète
Émilie Demers: interprète
Amandine Garrido: interprète
Catherine Wilson: interprète
Nicolas Zemmour: interprète